Dans le cadre de la promotion des Droits des Femmes, le Programme d’Appui à la Femme et à l’Enfance Déshéritée (PAFED) a exécuté le projet de : «Promotion des Droits des Femmes en milieu rural dans la préfecture de Tchaoudjo dans la région centrale du Togo». Le projet a été réalisé grâce à l’appui technique et financier de l’ONG suisse Echos d’Afrique et de la Ville de Genève. Les activités ont été menées par les communautés des six villages cibles avec l’appui de PAFED et en collaboration avec les leaders religieux et communautaires les autorités administratives et les radios partenaires. Prévu pour douze (12) mois (de Janvier à Décembre 2011), les activités ont été prolongées jusqu’en janvier 2012.

Contexte

Le Togo, 5,4 millions d’habitants, se situe à la 147/177ème place sur la liste de l’indicateur de développement humain du PNUD (l’IDH du Togo est passé de 0.51 en 1995 à 0,495 en 2004.

La Région Centrale, zone d’intervention du projet, est l’une des cinq régions économiques du Togo avec Sokodé comme chef lieu. 

 Situé au Nord, elle a une population multi-ethnique d’environ 500’000 habitants dont 52% de femmes. Près des deux tiers de la population vit dans une extrême pauvreté. Au sein de la famille, de nombreuses charges (l’alimentation, l’éducation et la santé des enfants, etc.) reposent sur les femmes alors que tous les droits leur sont refusés (droits d’accès au capital, à la connaissance, au processus de prise de décision et de mise en œuvre des activités qui les concernent.).
Le Togo se situe à la 147/177ème place sur la liste de l’indicateur de développement humain du PNUD (l’IDH du Togo est passé de 0.51 en 1995 à 0,495 en 2004.
C’est pour promouvoir les droits des femmes, leur participation au processus de prise de décision et d’acquisition de connaissance que le PAFED a été crée en 2001.

Objectif principal

Lutter contre toutes formes de violation des droits des filles et des femmes dans la région centrale du Togo.

Objectifs spécifiques du projet

  • Formation des femmes sur leurs droits (droits de la Femme, droit à l’éducation, à la formation et à la planification familiale);
  • Formation des leaders religieux, des membres des Comités villageois de développement (CVD) et des animateurs de radios locales sur les droits de l’Enfant et de la
    Femme;
  • Accompagnement scolaire pour filles déscolarisées ou en rupture scolaire;
  • Développement d’activités génératrices de revenus pour les groupes de femmes par l’octroi de petits crédits;
  • Réseautage et mutualisation des forces.

Activités du projet

  • Pour les Femmes, formations aux droits de la femme, au développement et à la gestion d’une activité économique rentable;
  • Pour les animateurs de radios rurales, les leaders religieux et les membres des CVD, formations sur les droits de la Femme;
  • Campagnes de sensibilisation au niveau régional sur les droits de la Femme
  • Emissions radio sur la promotion des droits de la Femme;
  • Soutien aux activités génératrices de revenus pour les femmes (Tontine).

Résultats obtenus

Au terme de l’exécution de la première année de l’exécution de ce projet nous pouvons déjà observer quelques effets :

  • Connaissance des femmes, des CVD, des leaders religieux, bref des communautés sur les droits des femmes, en particulier leurs droits à la participation, à
    l’éducation et à la planification familiale;
  • 70% des femmes participent à la prise de décision aussi bien au niveau familial que communautaire;
  • 36 relais communautaires ont vu leurs capacités renforcées ainsi que 6 animateurs des radios sur les droits des femmes;
  • Les CVD sont des acteurs du projet, ils rendent compte aux chefs des activités des femmes;
  • Au total, 27 prêches ont permis de faire la promotion des droits des femmes dans les mosquées des villages de Koumoniadé, Kolina, Aléhéridé et Adjorogo ; 12
    autres dans les églises de Yao-Kopé et Lama-Tessi;
  • Les droits des femmes sont au centre des discussions dans les 6 localités;
  • 4 émissions radiophoniques ont été tenues en direct et 16 rediffusions seront faites au courant de l’année 2012;
  • Près de 60 campagnes de sensibilisations de masse, 340 visites à domicile et plus 110 causeries débats ont été organisées et animées par les relais
    communautaires;
  • 5 crédits santé et 90 crédits AGR (Activités Génératrices de Revenus) ont été octroyés par les femmes entre elles;
  • Une réunion bilan des activités a été organisée à Kolina et a vu la participation de 40 acteurs (groupes de femmes, CVD, leaders d’opinion et religieux) impliqués
    dans le projet ;
  • 2 réseaux ont vu le jour, il s’agit d’en mettre sur pied d’abord entre les relais communautaires des six (06) localités ciblées par le projet et ensuite entre les groupements de femmes.

Conclusion

Somme toute, le projet s’est bien déroulé selon la planification malgré les difficultés. Ainsi, les années d’expérience de PAFED en termes de mobilisation communautaire et la gestion des projets de développement a permis une maîtrise pour rapidement chercher des approches de solutions. La stratégie utilisée dans ce projet et qui a permis aux communautés de mener elles-mêmes les activités à travers les relais communautaires, qui sont les principaux acteurs du projet est une assurance de pérennité des actions. L’implication des leaders religieux et communautaires sont aussi des indicateurs de pérennité, de même que le volet micro – finance dans le projet. L’équipe du projet à PAFED a accompagné et appuyé les communautés cibles en termes de transfère de compétences pour s’assurer d’une continuité après la phase de financement.
L’engouement des communautés et leur adhésion et participation active aux actions du projet est un gage d’implication totale de ces groupes cibles dans le processus de développement communautaire.

Par conséquent, les effets positifs et les changements induits rassurent que le projet, une fois prolongé ou répliqué dans d’autres communautés contribuera d’une façon sans cesse grandissante à l’amélioration des conditions de vie des femmes et des enfants et assurera la jouissance de leurs droits. Les hommes qui ont finalement adhéré au projet sont devenus des acteurs par excellence dans la promotion des droits des femmes dans leurs milieux respectifs surtout les « imams » qui sont les chefs religieux musulmans et qui en parlent lors de leurs prêches, les leaders communautaires comme les membres des Comités Villageois de Développement qui appuient les femmes à sensibiliser les populations, est une évidence que seule l’implication de tous les acteurs communautaires entraine la participation de toute la communauté dans l’exécution des activités d’un projet et permet d’atteindre les objectifs.

Coût total du projet : 58’792 Frs – avec l’appui financier d’Echos d’Afrique et de la Ville de Genève
Durée du projet : 1-01-2010 au 31-12-2011